Les kākāpōs, à la saison des amours, aménagent un lek (aire de parade) sur des sommets ou des crêtes, loin de leurs territoires habituels.
Ils font parti des rares oiseaux à les construire selon un réseau de bols reliés par des sentiers.
Chaque mâle creuse et entretient un ou plusieurs bols de 30 à 60 cm de diamètre et de 5 à 20 cm de profondeur.
Chaque bol est le réflecteur/amplificateur de ses cris de parade nuptiale, des boums de basse fréquence qui peuvent être entendus jusqu’à 5 km alentours.
Chaque cycle de chant, ponctué de courtes pauses, est une succession de cris associés à une suite de postures qui s’enchainent chaque nuit.
C’est autour de cette particularité comportementale propre au kākāpō que s’est inscrite cette recherche. En empruntant à son répertoire de gestes, d’attitudes et de sons, la performance s’active autour de 3 moments de création :
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dispositif scénique (lek)
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dispositif sonore (boums)
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costume-abri (aguet-affut)
 
Les actes-productions du kākāpō sont décorrélés de leurs finalités premières, la reproduction. La parade devient prétexte à une performance sonore sur laquelle se déploie une chorégraphie-transe à la dimension esthétique intrinsèque, tout en soulignant le caractère inadapté ou aberrant du perroquet, qui le rend à la fois beau et loufoque.