Au moyen d'un micro contact solidaire d’une membrane tendue sur un conduit, les sons du lieu A sont captés, amplifiés et diffusés dans un lieu B grâce à son double-miroir, qui utilise cette fois le dispositif comme haut-parleur. 

En s’inspirant du « téléphone à ficelle »⁰¹ (augmenté d’un micro contact solidaire d’une membrane tendue sur un conduit), les sons d’un lieu A sont amplifiés et diffusés dans un lieu B. 
D’un côté utilisé pour capter, le microphone, devenu haut-parleur dans son double miroir, diffuse de l’autre.
La sculpture capte ici pour diffuser là. Elle réagit à son environnement sonore immédiat, qu’il soit produit par les œuvres alentours, ou par les visiteurs directement. 
En transportant le son du point A, le dispositif transforme l’environnement du point B avec un léger décalage, et remet en perspective l’écoute, l’entente.
C’est un jeu de loupe, de focus ou de longue vue pour les oreilles, mais aussi un moyen de communiquer dans l’espace d’exposition : quelqu’un parle ici et quelqu'un écoute là.

  1. Aussi dit « téléphone de l'amant » ou « yaourtophone »